Un bon dimanche d'automne, le petit Emmanuel va manger du sancocho.
Sa maman l'habille d'un blouson rouge et d'un pantalon noir.
Inexplicablement, Emmanuel pleure et se sent triste.
Sa maman lui demande ce qui ne va pas et il lui montre l’armoire.
Elle l'ouvre et le garçon prend un blouson bleu et un jean.
Elle le déshabille et change ses vêtements.
Emmanuel sourit, prend la main de son papa et ils vont au restaurant.
Il prend son sancocho avec plaisir.
Le lendemain, sa maman le réveille pour aller étudier.
Emmanuel donne des coups de pied parce qu'il veut être habillé en bleu.
Elle lui plaît et le petit garçon va joyeusement à la prématernelle.
À son arrivée, il observe un monde de couleurs sur les chaises, les tables et les objets de la salle de classe.
La classe va peindre le soleil et la professeure lui donne de la gouache jaune.
Mais Emmanuel ne veut pas que le soleil soit jaune.
Il prend de la gouache bleue et le peint.
La professeure est surprise et lui dit que le soleil est jaune.
Emmanuel la regarde avec ses grands yeux et dit « c'est une étoile bleue ».
Elle est choquée. « Étudie-t-il l’astronomie ? » – elle se demande.
La classe va colorer maintenant les animaux de la ferme.
Bien que les animaux de cette couleur soient rares, Emmanuel décide qu'ils soient tous bleus.
Il prend la feuille et le crayon et les colorie joyeusement.
Cette fois, la professeure est juste silencieuse.
Son papa vient le chercher à la fin de sa journée de travail.
La professeure lui parle de l'affection particulière du garçon pour cette couleur.
Il lui raconte son obsession pour les vêtements de cette couleur.
Emmanuel les regarde attentivement.
Le deuxième jour de la semaine, Emmanuel déjeune.
Il voit la pomme rouge, le lait blanc, le pain brun et ça l'ennuie.
Sa maman l'habille d'un blouson rouge et d'un pantalon noir.
Inexplicablement, Emmanuel pleure et se sent triste.
Sa maman lui demande ce qui ne va pas et il lui montre l’armoire.
Elle l'ouvre et le garçon prend un blouson bleu et un jean.
Elle le déshabille et change ses vêtements.
Emmanuel sourit, prend la main de son papa et ils vont au restaurant.
Il prend son sancocho avec plaisir.
Le lendemain, sa maman le réveille pour aller étudier.
Emmanuel donne des coups de pied parce qu'il veut être habillé en bleu.
Elle lui plaît et le petit garçon va joyeusement à la prématernelle.
À son arrivée, il observe un monde de couleurs sur les chaises, les tables et les objets de la salle de classe.
La classe va peindre le soleil et la professeure lui donne de la gouache jaune.
Mais Emmanuel ne veut pas que le soleil soit jaune.
Il prend de la gouache bleue et le peint.
La professeure est surprise et lui dit que le soleil est jaune.
Emmanuel la regarde avec ses grands yeux et dit « c'est une étoile bleue ».
Elle est choquée. « Étudie-t-il l’astronomie ? » – elle se demande.
La classe va colorer maintenant les animaux de la ferme.
Bien que les animaux de cette couleur soient rares, Emmanuel décide qu'ils soient tous bleus.
Il prend la feuille et le crayon et les colorie joyeusement.
Cette fois, la professeure est juste silencieuse.
Son papa vient le chercher à la fin de sa journée de travail.
La professeure lui parle de l'affection particulière du garçon pour cette couleur.
Il lui raconte son obsession pour les vêtements de cette couleur.
Emmanuel les regarde attentivement.
Le deuxième jour de la semaine, Emmanuel déjeune.
Il voit la pomme rouge, le lait blanc, le pain brun et ça l'ennuie.
– « Je souhaite que toute cette nourriture soit bleue » – pense-t-il.
Tout à coup, il prend la pomme dans sa main gauche et elle commence à perdre sa couleur rougeâtre.
La pomme est tachée de bleu.
Il découvre qu'il a le pouvoir de transformer tout ce qu'il touche en cette couleur.
Mais il ne veut pas effrayer ses parents ou ses petits frères.
Il met donc des gants pour éviter de toucher et de transformer tous les objets.
À la prématernelle, et sans que personne ne s'en aperçoive, il enlève ses gants et peint en bleu ce qu'il veut en se cachant de sa professeure et de ses camarades.
Mais il veut être libre.
Il quitte la salle de classe et commence à toucher les arbres, les rues, les bancs, les bâtiments, les personnes, les voitures, les motos, les vélos, les pierres et les objets tangibles de la ville.
– « J'ai beaucoup de travail ! » – se dit-il – il n'y a presque rien de bleu dans la nature : pas de nourriture, pas d'animaux, pas de plantes…
La professeure est angoissée, son étudiant s'est perdu. Le papa d'Emmanuel a l'air furieux et est submergé par le désespoir. Tout le monde se met à la recherche du petit.
De son côté, Emmanuel poursuit son travail. Il se réjouit avec les choses qui ont déjà sa couleur préférée : les œufs de poule d'Araucanie, le lapis-lazuli et les saphirs.
Les gens sont surpris. Ils ne comprennent pas le phénomène et ont peur. Certains sont envahis par la mélancolie. Ils manquent la richesse des couleurs qu'ils avaient avant.
Mais le petit Emmanuel n'est pas triste. Presque tout ce qui l'entoure est maintenant teint dans sa couleur bien-aimée.
Mais il se sent fatigué.
Enfin, il arrive à la côte, où le bleu du ciel se conjugue avec le bleu de la mer.
Il ouvre ses yeux avec stupéfaction et son cœur bat vite.
C'est la plus belle récompense pour une dure journée de travail.
– « Je n'ai rien à faire ici », se dit-il.
Son travail est terminé et il peut se reposer maintenant.
Il s'endort sur la rive et est retrouvé par son papa.
Il l’emmène chez lui et le couche sur le lit.
Le monde est différent maintenant. Pour d'autres c'est de la tristesse, pour Emmanuel c'est du bonheur.
Tout à coup, il prend la pomme dans sa main gauche et elle commence à perdre sa couleur rougeâtre.
La pomme est tachée de bleu.
Il découvre qu'il a le pouvoir de transformer tout ce qu'il touche en cette couleur.
Mais il ne veut pas effrayer ses parents ou ses petits frères.
Il met donc des gants pour éviter de toucher et de transformer tous les objets.
À la prématernelle, et sans que personne ne s'en aperçoive, il enlève ses gants et peint en bleu ce qu'il veut en se cachant de sa professeure et de ses camarades.
Mais il veut être libre.
Il quitte la salle de classe et commence à toucher les arbres, les rues, les bancs, les bâtiments, les personnes, les voitures, les motos, les vélos, les pierres et les objets tangibles de la ville.
– « J'ai beaucoup de travail ! » – se dit-il – il n'y a presque rien de bleu dans la nature : pas de nourriture, pas d'animaux, pas de plantes…
La professeure est angoissée, son étudiant s'est perdu. Le papa d'Emmanuel a l'air furieux et est submergé par le désespoir. Tout le monde se met à la recherche du petit.
De son côté, Emmanuel poursuit son travail. Il se réjouit avec les choses qui ont déjà sa couleur préférée : les œufs de poule d'Araucanie, le lapis-lazuli et les saphirs.
Les gens sont surpris. Ils ne comprennent pas le phénomène et ont peur. Certains sont envahis par la mélancolie. Ils manquent la richesse des couleurs qu'ils avaient avant.
Mais le petit Emmanuel n'est pas triste. Presque tout ce qui l'entoure est maintenant teint dans sa couleur bien-aimée.
Mais il se sent fatigué.
Enfin, il arrive à la côte, où le bleu du ciel se conjugue avec le bleu de la mer.
Il ouvre ses yeux avec stupéfaction et son cœur bat vite.
C'est la plus belle récompense pour une dure journée de travail.
– « Je n'ai rien à faire ici », se dit-il.
Son travail est terminé et il peut se reposer maintenant.
Il s'endort sur la rive et est retrouvé par son papa.
Il l’emmène chez lui et le couche sur le lit.
Le monde est différent maintenant. Pour d'autres c'est de la tristesse, pour Emmanuel c'est du bonheur.
Me sentí cercana al hermoso mundo azul de Emmanuel, gracias primo por compartir.
ResponderBorrarPrima, muchísimas gracias por tu comentario y tu incondicional apoyo. Un abrazo.
BorrarEmmanuel en el mundo azul
ResponderBorrarUn buen domingo de otoño, el pequeño Emmanuel va a comer sancocho.
Su mamá lo viste con una chaqueta roja y un pantalón negro.
Inexplicablemente, Emmanuel llora y se siente triste.
Su mamá le pregunta qué le sucede y él le señala el closet.
Ella lo abre y el niño toma una chaquetita y un jean azules.
Ella lo desviste y le cambia la ropa.
Emmanuel sonríe, toma de la mano de su papá y van al restaurante.
Él toma su sancocho placenteramente.
Al día siguiente, su mamá lo despierta para ir a estudiar.
Emmanuel patalea porque desea que lo vistan de azul.
Ella lo complace y el pequeño niño se va contento a la pre-maternal.
Al llegar, observa un mundo de colores en las sillas, las mesas y los objetos del salón.
Es hora de pintar el sol y la profesora le pasa una témpera amarilla.
Pero Emmanuel no quiere que el sol sea amarillo.
Toma la témpera azul y lo pinta.
La profesora se sorprende y le dice que el sol es amarillo.
Emmanuel la mira con sus grandes ojos y le dice “es una estrella azul”.
Ella se sorprende. ¿Habrá estudiado astronomía? – se pregunta.
Es hora de colorear animales de la granja.
Aunque son escasos los animales de este color, Emmanuel decide que todos sean azules.
Toma la hoja y el crayón y los colorea alegremente.
En esta ocasión, la profesora sólo guarda silencio.
Su papá lo recoge terminada su jornada laboral.
La profesora le habla sobre la particular afición del niño por este color.
Él le habla a ella de su obsesión por la ropa de este color.
Emmanuel los mira atentamente.
En el segundo día de la semana, Emmanuel desayuna.
Ve la manzana roja, la leche blanca, el pan café y eso le aburre.
– “Desearía que toda esta comida fuese azul” – piensa.
De repente, toma la manzana en su mano izquierda y ésta empieza a perder su coloración rojiza.
La manzana se tiñe de azul.
Él descubre que tiene el poder de transformar a este color todo lo que toque.
Pero no quiere asustar a sus padres ni a sus hermanitos.
Se pone guantes para evitar tocar y transformar de color todos los objetos.
En la pre-maternal, y sin que nadie lo note, se quita los guantes y pinta de azul lo que le plazca a escondidas de su profesora y compañeros de clase.
Pero quiere ser libre.
Abandona el salón de clase y comienza a tocar los árboles, las calles, las bancas, los edificios, las personas, los carros, las motos, las bicicletas, las piedras y los objetos tangibles de la ciudad.
– ¡Tengo mucho trabajo! – se dice a sí mismo – no hay casi nada azul en la naturaleza: ni comida, ni animales, ni plantas…
La profesora está angustiada, su estudiante se ha extraviado. El papá de Emmanuel luce furioso y lo invade la desesperación. Todos inician a buscar al pequeño.
Por su parte, Emmanuel continúa su trabajo. Se alegra con las cosas que ya tienen su color favorito: los huevos de la gallina araucana, los lapislázulis y los zafiros.
La gente está extrañada. No entienden el fenómeno y se sienten asustados. A algunos los invade la melancolía. Extrañan la riqueza de los colores que tenían antes.
Pero el pequeño Emmanuel no está triste. Casi todo lo que lo rodea está ahora teñido de su color amado.
Pero se siente cansado.
Finalmente, llega a la costa, donde el azul del cielo se conjuga con el azul del mar.
Brota sus ojos con asombro y su corazón le late rápido.
Es la recompensa más hermosa para un arduo día de trabajo.
– Aquí no tengo que hacer nada – se dice a sí mismo.
Su trabajo ha culminado y ya puede descansar.
Se queda dormido en la orilla y es encontrado por su papá.
Él lo lleva a casa y lo acuesta en la cama.
El mundo es ahora diferente. Para otros es de tristeza, para Emmanuel es de felicidad.